Vulnérabilité et force avec Francesco Visone

Peux-tu nous parler un peu de la façon dont tu es arrivé à la photographie ?

Je suis devenu photographe par hasard. C'était il y a plus ou moins 15 ans, je prenais des photos de mes amis avec mon premier appareil photo numérique, c’était avant l’explosion d'Internet et des réseaux sociaux. J'ai toujours été fascinée par la photographie, en particulier par la photographie de mode. Quand j'étais petit, ma mère avait plusieurs numéros du magazine Vogue à la maison et j'aimais beaucoup feuilleter ces pages, regarder les mannequins porter les meilleures tenues, dégager de la confiance et de la puissance devant l'objectif. Quelque chose en moi voulait pouvoir capturer cela d'une manière ou d'une autre. J'ai commencé mes études à l'école d'art à l'âge de 17 ans et j'y ai choisi la photographie comme matière optionnelle. Cela a été un coup de foudre.

Photo: Francesco Visone

Parle-nous un peu de tes images. Qu'est-ce qui t'intéresse particulièrement ? Comment choisis-tu les couleurs, la composition, les thèmes, etc.

Les gens et les lieux m'inspirent. Lorsque des idées me viennent, j'associe automatiquement l'espace à une personne et, à partir de là, j'imagine les décors, l'ambiance et les looks. Lorsque je fais le portrait de personnes, il est très important pour moi de les montrer à la fois vulnérables et autonomes. Je pense que la vulnérabilité est ce qui se rapproche le plus de notre essence et c'est quelque chose de très puissant. J'ai l'impression que lorsque je parviens à capturer cela, les images parlent d'elles-mêmes. En ce qui concerne la photographie de paysage, j'aime capturer l'instant d'un lieu qui, d'une manière ou d'une autre, peut en faire un endroit éloigné de ce que l'on connaît. Pur, silencieux et sauvage. Je laisse les couleurs et l'éclairage venir à moi de façon organique.

Photo: Francesco Visone

D’où vient cet intérêt ?

Mon intérêt vient principalement de l'attirance que je ressens pour la nature et notre condition d'êtres humains. Par ailleurs, le fait de pouvoir mélanger ces émotions avec la mode est ce qui m'inspire le plus.

Comment t'inspires-tu ? Et qu'est-ce qui t'inspire le plus ? Les films, les livres ou les magazines ? Ou ce qui t'entoure ?    

Tout peut m'inspirer, des magazines de mode aux situations quotidiennes. Ce sont surtout les gens et leur énergie qui m'inspirent le plus. La photographie au cinéma est aussi quelque chose que je garde toujours à l'esprit lorsque je regarde un film, je porte une attention particulière à l'éclairage et à la composition, à l'ambiance et aux couleurs.

Photo: Francesco Visone

Quels sont tes projets pour le reste de la journée ?

Pour le reste de la journée, j'ai l'intention de m'isoler à la maison et d'avoir un peu de temps pour moi, de prendre soin de mon énergie et de voir quelque chose qui m'inspire.

Qu’est-ce que tu peux nous dire de plus sur toi ?

Je m'appelle Francesco, j'ai 33 ans et je viens de Tenerife, dans les îles Canaries. Je suis issu d'une famille napolitaine du côté de mon père et d'une famille canarienne du côté de ma mère. Je vis actuellement à Madrid, où je travaille comme vendeur et étalagiste dans un magasin vintage et comme photographe quand l'occasion se présente. J'aime les pâtes, la musique, les dinosaures et j'ai de l'anxiété sociale, ce qui est contre-intuitif car j'adore faire la fête et danser.