L'humain au centre – Vivien Liskovsky

Que fais-tu exactement chez WhiteWall et comment vis-tu ta passion pour la photographie dans ton travail quotidien ?

Je suis responsable de notre entité française depuis 2018. Il s'agit de conseiller nos clients afin de trouver les produits les plus adaptés à leurs besoins, notamment dans le choix du meilleur papier et support pour mettre en valeur leurs photos, et de s'assurer que les données d'impression sont correctement préparées pour une impression optimale. Grâce à mon expérience d'un point de vue technique et à mon métier de photographe, j’accompagne mes clients dans la réalisation d’expositions inoubliables, ou à créer des moments d'émotion lorsque des souvenirs revivent sur les murs de leur maison.

Être photographe joue un rôle important dans ce contexte. Le travail dans l'imprimerie et le métier de photographe sont très différents. Mais j'ai réussi à combiner les deux de manière très complémentaire, en apportant une dimension à la fois artistique et technique dans mes conseils aux clients. C'est une force indéniable au quotidien.

Peux-tu raconter un peu depuis quand tu fais de la photographie et comment tu en es venue là ? Et dans quelle mesure ta photographie a-t-elle évolué au fil du temps, par exemple en ce qui concerne les thèmes ?

J'ai terminé ma formation de photographe en 2016, avec une spécialisation dans le domaine de la mode. Cependant, je fais de la photographie depuis mon enfance. Mon père et mon grand-père passaient leur temps à chercher leurs appareils photo, car je les empruntais très souvent pour prendre des photos. Je ne me suis jamais posé la question de savoir ce que je voulais faire plus tard, car la photographie a toujours été pour moi une évidence, comme si c'était ancré en moi depuis toujours.

J'ai toujours eu une approche artistique dans mes sujets, pour créer quelque chose qui reste. En tant qu'artiste, c'est un projet de vie avec une remise en question permanente et beaucoup de mouvement, ce qui est une bonne chose, car l'immobilisme est peu compatible avec la créativité.

Au début, je me suis concentrée sur la mode, notamment parce que j'ai fait mes études dans ce domaine, mais il manquait toujours un petit truc. Par la suite, je me suis tournée vers des projets plus artistiques, centrés sur l'humain. Pendant la période du Covid, j'ai eu comme une illumination, celle de combiner mes deux passions, la photographie et la musique. Je n'oublierai jamais le moment où je me suis retrouvé devant ma première grande scène à Paris en tant que photographe, cela a immédiatement comblé un manque que je ressentais depuis longtemps. Je continue à travailler sur ces deux aspects dans mes projets photographiques.

Photo: Vivien Liskovsky

S'il te plaît, dis-en plus sur tes images. Quel est ton point fort ? Comment choisis-tu les couleurs, la composition, les thèmes, etc.

Je me spécialise dans la photographie artistique de portraits, d’événements, de concerts et de mode. J’utilise énormément les appareils analogiques, car la photographie argentique possède un caractère unique et indescriptible, particulièrement en noir et blanc.

Dans la photographie de concert, la lumière est toujours une surprise, car on ne sait jamais vraiment à l’avance comment elle sera. Je trouve cela particulièrement stimulant, car il est impossible de tout planifier, ce qui nous plonge directement « dans un bain de la créativité ».

Pour les projets libres, j’aime prendre mon temps. L’idée se développe comme un bon vin et, une fois mûre, je cherche le modèle idéal pour le projet. Ce qui m’intéresse avant tout, c’est le feeling et une bonne connexion avec la personne, car dans mon travail, je cherche toujours à exprimer des émotions. Celles-ci ne peuvent naître que sur une base personnelle. Je veux que les gens se sentent plongés dans une bulle de bien-être pendant la séance photo, une accalmie dans le rythme effréné de la vie professionnelle.

Photo: Vivien Liskovsky

Y a-t-il des images dont tu es particulièrement fière et si oui, pourquoi ? Comment les as-tu créées ?

Dans la catégorie photographie de concert, je suis particulièrement fière des images capturées lors du concert de PJ Harvey à l’Olympia à Paris. Elles reflètent parfaitement les émotions, l’identité et l’atmosphère de l’artiste. Ces photos ont été prises avec le Rollei 35s, le plus petit appareil photo 35mm de 1976.

Dans la catégorie photographie de portrait, mon premier projet avec deux modèles dans un superbe appartement à Paris reste mémorable. J'ai tout organisé moi-même, du choix des vêtements à la sélection de l'emplacement. Les photos ont été prises avec un Hasselblad 500C/M, et je me souviens encore de l'excitation que j'ai ressentie en apportant les films au développement. C’était l’une de mes premières vraies séries réalisées avec le Hasselblad. Les résultats ont libéré une grande quantité d’hormones de bonheur et correspondaient exactement à l’idée que j’avais en tête. J’adore la profondeur de cette série.

Photo: Vivien Liskovsky

Qu'est-ce qui t'inspire ? Et où trouves-tu l’inspiration ?

Ce qui m’inspire, c’est la vie elle-même, les personnes qui m’entourent et la musique.

Quel est ton support photo préféré de tous les temps chez WhiteWall ? Et pourquoi ?

Mon support préféré est le tirage photo sous plexi mat. Il évite les reflets, ce qui permet de s'immerger dans l'œuvre et, grâce à son grain dans le verre, il a un caractère unique qui convient parfaitement à mes photos. J’apprécie aussi beaucoup l’impression FineArt sur alu Dibond qui mettrait également très bien en valeur mon travail.

As-tu des conseils à donner aux autres personnes intéressées par la photographie ?

Ne pas se laisser freiner dans sa créativité, ne pas utiliser seulement son smartphone pour prendre des photos, et croire en soi.

Que devons-nous savoir d’autre sur toi ?  

Je suis partie pour Paris en 2018 avec un billet aller-simple et le strict minimum, malgré toutes les opinions négatives rencontrées en chemin. On me disait que Paris ‘ne resterait qu’un rêve’ et que mon français scolaire ne serait jamais assez bon pour parler la langue. Aujourd’hui, je suis installée et je parle couramment français. Je vis ainsi mon premier rêve et j’espère bientôt réaliser mon deuxième : réussir en tant que photographe et vivre de ma passion.