5 QUESTIONS À DOMINIQUE BRION

Pouvez-vous nous dire un peu comment vous êtes devenu photographe ?

Pour être honnête, j'ai encore du mal à me considérer comme un photographe. Dans ma tête, donc pour moi personnellement, cela a du sens si vous avez étudié la photographie. Cependant, si cela ressemble à un canard, que cela marche comme un canard et que cela jacasse comme un canard... Il est difficile de ne pas l'appeler un canard - je suppose ? Je suis un autodidacte qui s'est toujours intéressé à la photographie. De l'utilisation des vieux appareils photo à point lors des voyages en famille à un emploi étudiant consistant à prendre des photos lors d'événements à l'âge de 16/17 ans, j'ai adoré prendre des instantanés. J'ai laissé tomber pendant un certain temps, mais je l'ai repris vers 2017 lorsque j'ai expérimenté un peu avec des appareils photo analogiques. Comme ce n'est pas un hobby bon marché, je suis rapidement passé au numérique. Cela a commencé à devenir plus sérieux juste au moment où le COVID a éclaté. Plus de temps libre et des promenades sans fin en ville m'ont permis de plonger plus profondément dans les possibilités de mon appareil photo et du médium lui-même. Ensuite, j'ai commencé à faire de petits travaux ici et là. Quelques années plus tard, je suis toujours aussi amoureux de la photographie.

Photo: Dominique Brion

Veuillez partager quelque chose à propos de vos images. Quel est votre intérêt particulier ? Comment choisissez-vous les couleurs, la composition, les thèmes, etc. ?

Il y a quelque temps, j'ai posé la même question à quelqu'un. J'ai répondu que j'aimais le soleil et que je m'en nourrissais. Il m'a demandé ce que j'aimais particulièrement à ce sujet et j'ai répondu les nuances et les contrastes durs et sombres. Ce à quoi il a répondu : "Donc, vous aimez les ombres, en fait ?". C'était logique. Aujourd'hui, lorsque la question se pose, je la résume ainsi : les ombres, les textures et les couleurs. Lorsque j'arpente les rues, je n'ai jamais vraiment de mission en tête. Je me contente de marcher et de regarder. Je suis la lumière. C'est un processus assez intuitif. Évidemment, pour les prises de vue réelles, vous ne pouvez pas faire cela, et j'essaie alors de voir comment la personne réagit à certaines commandes. Je vois si elle est à l'aise devant une caméra et je travaille avec ce qu'elle me donne. Dans ce cas, j'essaierai toujours de travailler avec des contrastes complémentaires, sans pour autant tomber dans la ringardise.

Photo: Dominique Brion

D'où vous vient cet intérêt ?

Encore une fois, la plupart de mes travaux sont très intuitifs. Il vient de mes tripes. Lorsque je vois une scène ou un cadre se développer en voyant quelqu'un au loin (ou juste devant moi) qui va faire quelque chose d'évident, comme passer devant une fenêtre très réfléchissante, un rayon de lumière, ... je prends mon appareil photo et je le photographie. J'ai toujours aimé regarder des films et j'ai l'impression que beaucoup de choses qui se déroulent devant moi me rappellent certaines scènes, certains monologues, certains dialogues, ...   

Photo: Dominique Brion

Comment trouvez-vous l'inspiration ? Films, livres ou magazines ? Ou ce qui vous entoure ?

Définitivement les films. Absolument. Mais en fin de compte, probablement tout ce qui m'entoure... D'une nouvelle édition de FOAM Magazine qui tombe dans mon courrier à cette exposition sur l'Alexandrie antique, en passant par la visite de la Fondacion Miro. De minuscules détails peuvent faire naître une idée à essayer plus tard. Et voyager... Voyager aide aussi - beaucoup.

Quels sont vos projets pour le reste de la journée ?

Editer un lot de photos que j'ai prises à Paris en début de semaine, quelques réunions et faire les courses 🙂 .