Mondes végétaux futuristes de Vincent Fournier
Portrait
Vincent Fournier, né en 1970 à Ouagadougou, Burkina Faso, vit et travaille à Paris. Après une formation en sociologie et en arts plastiques, il a étudié à l'Ecole Nationale Supérieure de Photographie d'Arles, dont il est sorti diplômé en 1997. Il a ensuite travaillé comme directeur de création et photographe dans l'industrie publicitaire et cinématographique.
Ses œuvres font partie de plusieurs collections permanentes, dont le Metropolitan Museum of Art (MET) de New York, le Centre Pompidou de Paris, la LVMH Collection de Paris, la Baccarat Collection de New York ou la Mast Foundation de Bologne. Pour des projets commerciaux, il a notamment collaboré avec Louis Vuitton ou avec Columbia Pictures pour le film The Amazing Spiderman II. En 2022, il a remporté le Swiss Life 4 Hands Award et en 2023, le Musée de la Chasse et de la Nature lui a consacré une exposition de sa série Space Utopia.
7 QUESTIONS À VINCENT FOURNIER
Peux-tu nous raconter comment tu es devenu photographe ?
Mon père m'a donné son appareil photo quand j'avais 15 ans, c'était le point de départ.
Parle-nous un peu de tes images. Qu'est-ce qui t'intéresse particulièrement ? Comment choisis-tu les couleurs, la composition, les thèmes, etc.
Mon travail explore l'imaginaire du futur, d'hier et de ce que l'on imagine pour demain. Je me nourris de souvenirs d'enfance, notamment de visites au Palais de la Découverte, qui évoquent l'émerveillement scientifique. Ma fascination pour ce thème vient sans doute de l'imaginaire futuriste des années 80 - films, documentaires et séries télévisées, romans d'anticipation - qui se sont mélangés et superposés dans ma mémoire, comme la rencontre improbable entre Tintin et Jules Verne dans la station spatiale du film 2001, l'Odyssée de l'espace de Stanley Kubrick.
Photo: Vincent Fournier | "Nerine incognita"
Utilises-tu l'IA ou d'autres techniques de traitement pour tes photos ?
J'ai utilisé l'IA pour certains projets 3D, comme un outil, mais pas pour les images 2D, enfin pas encore ! Pour la série Flora Incognita, j'ai utilisé la photogrammétrie et différentes sortes d'algorithmes.
Photo: Vincent Fournier | "Sargalda incognita" / "Zantedeschia incognita" / "Scara incognita" / "Undulata incognita
D'où vient cet intérêt ?
Mon intérêt pour ces thèmes vient des histoires qu'ils racontent mais aussi de l'esthétique qu'ils créent. Ces histoires reflètent le rêve de notre civilisation avec le désir et la peur.
Où puises-tu ton inspiration ? Et qu'est-ce qui t'inspire le plus ? Les films, les livres ou les magazines ? Ou encore ce qui t'entoure ?
La science et tout ce qui se passe dans la vie.
Photo: Vincent Fournier | "Rosa incognita" / "Cypripedium incognita"
Quels sont tes projets pour le reste de la journée ?
Chaque jour est différent, pour le moment je suis vraiment dans la recherche donc je lis beaucoup.
Que devrions-nous savoir d'autre sur toi ?
Après une licence et une maîtrise de sociologie et de cinéma à l'université de Montpellier, il étudie à l'École nationale supérieure de la photographie d'Arles et en sort diplômé en 1997. Il vit et travaille entre Paris et Arles.
Ses œuvres font partie de plusieurs collections permanentes, notamment : Metropolitan Museum of Art (MET) New York, Centre Pompidou Paris, Fondation Mast Bologne, Collection Libellule du Domaine des Etangs à Massignac, Collection LVMH avec le Bon Marché à Paris, Collection Baccarat New-York, Vontobel Art Collection Zurïch, Black Gold Museum Riyadh, Musée des Ursulines Mâcon, Fondation Bullukian Lyon, Musée de la Chasse et de la Nature....
Il a participé à plusieurs grandes expositions collectives telles que The Universe and Art au Mori Art Tokyo, Art Science Museum Singapore, Art and Science Fiction, the doors of then possible au Centre Pompidou Metz, Unknown Unknowns An Introduction to Mysteries à la Triennale de Milan ainsi qu'à des expositions personnelles au Museo d'Arte Moderna di Bologna (MAMbo) lors de Foto Industria ou à une exposition personnelle aux Rencontres d'Arles en 2014.
Il a également collaboré avec Louis Vuitton (Nicolas Ghesquière), Le Bon Marché (Paris), Baccarat New York (Gilles&Boissier), Isetan Tokyo, XPeng (Guangzhou) ou encore pour le film The Amazing Spider-man II avec Columbia Pictures.
En 2019, Vincent Fournier est l'invité du MET pour une présentation publique de son travail lors de la conférence In Our Time. En 2022, il est le lauréat du prix suisse Life 4 Hands.
En 2023 le Musée de la Chasse et de la Nature lui consacre une exposition monographique intitulée Uchronie et la Cité des sciences et de l'industrie une exposition sur la série Space Utopia.