Réalités déformées avec Aleksandr Babarikin
Portrait
Originaire de Biélorussie, le photographe Aleksandr Babarikin vit et travaille aujourd'hui à New York. Aleksandr explore les rues avec son appareil photo, observe la vie quotidienne et attend souvent pendant des heures pour capturer des moments inattendus et authentiques.
Dans cet entretien, il parle de son approche de la photographie, de son inspiration et de son premier et unique appareil photo.
6 QUESTIONS À ALEKSANDR BABARIKIN
Peux-tu nous parler un peu de la façon dont tu es arrivé à la photographie ?
J'ai commencé la photographie il y a trois ans, en prenant la décision complètement spontanée de m'acheter un appareil photo. Plus je remarquais de belles choses autour de moi, qu'il s'agisse d'un paysage pittoresque ou d'un moment ordinaire de la vie, plus j'avais envie d'en prendre possession, comme pour les emporter avec moi. C'est donc le désir de posséder la réalité qui a développé mon intérêt pour la photographie en premier lieu.
Photo: Aleksandr Babarikin
Parle-nous un peu de tes images. Qu'est-ce qui t'intéresse particulièrement ? Comment choisis-tu les couleurs, la composition, les thèmes, etc.
Je pense que mon intérêt pour la photographie a changé avec le temps, au début il s'agissait de posséder l'instant, puis il a commencé à se dissoudre lentement dans la création d'une nouvelle forme basée sur ce qui plaisait à mon œil - un endroit où j'ai recours à des abstractions. Mes couleurs et mes thèmes sont inspirés par tout ce qui m'entoure, qu'il s'agisse de peinture ou de déchets sur la route.
Photo: Aleksandr Babarikin
D’où vient cet intérêt ?
On dit que ce qui est à l'intérieur ressort à l'extérieur, j'ai tendance à penser au voyage dans le temps - un passé révolu et un avenir non promis, tous ces thèmes existentiels.
Comment t'inspires-tu ? Et qu'est-ce qui t'inspire le plus ? Les films, les livres ou les magazines ? Ou ce qui t'entoure ?
J'ai pas mal d'influences en dehors de la photographie, la principale étant probablement la peinture, en particulier l'impressionnisme français. En ce qui concerne la cinématographie, je gravite autour des visuels oniriques nostalgiques, tels que les films réalisés par Andrei Tarkovsky et Wong Kar-Wai. Une autre source importante qui a façonné ma perception créative est l'animation japonaise, je pense que c'est de là que vient l'aspect surréaliste et dystopique de ma photographie.
Photo: Aleksandr Babarikin
Quel était ton premier appareil photo ?
Fujifilm x100v - le premier et l'actuel.
Qu’est-ce que tu peux nous dire de plus sur toi ?
Aleksandr Babarikin (né en 1997) est un photographe biélorusse basé dans le Queens, à New York.
